La marque employeur s’impose aujourd’hui comme un véritable atout pour les entreprises. Et pour cause, elle répond à deux enjeux majeurs :
✅ développer la visibilité et la notoriété de l’entreprise
✅ attirer les candidats et fidéliser les salariés
Valoriser l’image de l’entreprise implique nécessairement une stratégie et des actions à l’interne comme à l’externe. Le tout est de savoir quoi mettre en place.
Première étape : une communication efficace

Efficacité rime avec authenticité. Une communication efficace montre réellement et sincèrement l’ADN, l’identité de l’entreprise, ce qui fait sa raison d’être et son quotidien.
Et qui dit montrer, dit forcément vidéo. L’entreprise, et particulièrement les coulisses, ce à quoi un public extérieur n’a pas accès habituellement : c’est un format qui intéresse !
Montrer l’envers du décor sera en plus un bon moyen de se défaire des représentations ou perceptions erronées sur un métier, un secteur ou une entreprise. Il s’agit donc par exemple de filmer un salarié sur son poste de travail, la préparation d’un projet ou encore un temps de cohésion d’équipe. En voyant l’entreprise, il sera beaucoup plus facile de s’y projeter.
Cela dit, ça ne suffit pas. Pour créer du lien, maintenir et renforcer l’intérêt, il est nécessaire d’humaniser l’entreprise. Et pour ce faire, capitaliser sur ses ambassadeurs; c’est-à-dire ses salariés. Ils vivent l’entreprise de l’intérieur, au quotidien. Ils sont donc les mieux placés pour expliquer ce qui leur plaît à leur poste, dans leur environnement de travail, pourquoi ils s’investissent dans cette entreprise ou encore les bénéfices qu’ils en retirent. Et pour ce faire, tous les supports sont les bienvenus : vidéo, interview papier ou encore podcast par exemple. Leur discours, avec leurs mots, paraîtra authentique.
Cela fera levier sur la marque employeur justement parce que d’autres pourront s’identifier à ces salariés et se projeter, là encore, beaucoup plus facilement dans l’entreprise ou sur un poste. Et ce n’est pas tout : valoriser les salariés c’est aussi renforcer leur sentiment d’appartenance, donc les fidéliser.
Vous l’avez d’ailleurs peut-être remarqué : de plus en plus d’entreprises se prêtent au jeu de la vidéo ou de la photo. Autant sur leur site internet que sur les réseaux sociaux. Et elles osent aujourd’hui montrer plus que du travail. Elles ont raison car une entreprise n’est pas qu’un lieu de travail : c’est aussi un lieu de vie. Donc d’échange, de collectif, de partage, de moments de complicité. Montrer cela, c’est être en adéquation avec les attentes des candidats qui recherchent de plus en plus un environnement, une ambiance et un bien-être au travail.
Deuxième étape : des actions concrètes au quotidien
Aussi importante que soit la communication, il ne faut pas en rester là. Car le public n’est pas dupe. Il veut des actions concrètes. Et il veut du sens au travail. Donc les paroles doivent faire place aux actes.
Prenons l’exemple d’une entreprise : Esprit TALENTS . Sa dirigeante, Céline De ARAUJO, nous explique comment elle a développé et renforcé au quotidien sa marque employeur et les résultats obtenus.
Comment avez-vous développé l’attractivité de votre entreprise ?
Les collaborateurs sont les premiers ambassadeurs de l’entreprise et quand ils se sentent bien dans une entreprise, ils véhiculent un discours positif. Donc ça répond au premier enjeu : l’attractivité. Et aujourd’hui, quand mes salariés parlent de mon entreprise, ça donne envie de venir chez Esprit TALENTS !
Comment travaillez-vous votre marque employeur à l’interne ?
Il s’agit de mettre en place une politique sociale. Autrement dit, ne pas s’arrêter simplement à ce qui est attendu comme les tickets resto ou le baby-foot. On peut aller plus loin.
J’ai par exemple mis en place la semaine de 4 jours : les salariés apprécient car ils ont plus de temps pour eux le week-end. Et ils sont très investis la semaine même si les journées de travail sont un peu plus longues. C’est gagnant-gagnant.
Selon moi, il ne faut pas attendre une obligation pour proposer des actions à ses salariés. Par exemple, le congé menstruel fait partie de la marque employeur : il n’y a pas d’obligation mais pourquoi on ne le ferait pas ?
On peut aussi se saisir de la marque employeur pour participer à des actions comme Octobre rose. Et ça renforce la considération des salariés.
Comment communiquez-vous à l’externe sur l’image de votre entreprise ?
Via LinkedIn. Et à nouveau via mes salariés qui parlent naturellement de l’entreprise à leur réseau professionnel et personnel. Ils s’investissent dans la communication parce qu’ils croient à ce qu’on fait, à ce qu’on dit et à qui on est. C’est NOTRE projet d’entreprise.
Quelles sont vos bonnes pratiques pour travailler votre marque employeur au quotidien ?
Il s’agit d’être authentique et vrai, transparent aussi sur les difficultés qu’on peut rencontrer, sur les moyens et solutions à disposition. Et s’appuyer sur les salariés pour co-construire des solutions qui répondent à tous.
Il est aussi important de s’intéresser à chacun : chaque idée donnée est débattue en collectif, il n’y a pas de tabou. Et si elle est écartée, on explique pourquoi.
Résultat : chacun est force de proposition, amène son regard, participe au développement d’un projet, et au-delà de ça, de l’entreprise.
Finalement, vos actions “marque employeur” s’inscrivent dans la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) ?
Oui, le bien-être de l’équipe, le bien-vivre son travail est essentiel et j’y ai réfléchi avant d’embaucher mon premier salarié. Mais les actions QVCT et les engagements d’Esprit TALENTS vont au-delà. C’est par exemple :
- des protections menstruelles à disposition
- des repas offerts pour les stagiaires en précarité alimentaire
- la possibilité de venir travailler avec son animal
- des plantes pour rendre les lieux agréables
- des peluches pour proposer un espace rassurant, sécurisant
- le droit à l’erreur affiché haut, fort et en couleurs sur nos murs
- …
Et quel est l’impact sur l’équipe ?
Ça commence souvent par de l’étonnement, preuve que la QVCT demande encore à entrer dans les habitudes.
Ensuite, l’étonnement laisse généralement place au plaisir et à l’envie d’évoluer dans ce type d’environnement. Et il suffit d’observer chaque personne – salarié ou stagiaire dans nos locaux – pour se rendre compte à quel point le “prendre soin de soi” est une nécessité. Preuve en est, cette phrase que j’entends régulièrement chez nos stagiaires en alternance “Ça fait du bien de revenir ici”.
Un dernier mot sur la QVCT ?
Selon moi, la QVCT doit aussi partir des salariés, de ce que l’on veut dans son entreprise. Elle se conjugue avec la raison d’être d’une entreprise.